Article par Louis-Philippe Ménard

Toujours à quai à la marina de Rimouski, après une soirée où l’équipage au complet a pu manger un BBQ sur la terre ferme et faire un feu, nous nous réveillons pour une dernière fois à bord du Roter Sand. Après le déjeuner, il est temps d’entretenir et redonner de l’amour au voilier qui nous a transportés en toute sécurité sur le fleuve pendant les 7 derniers jours.

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Tout le monde se met à la tâche! Il faut laver la cuisine, nettoyer les couchettes, récurer la salle de bain, brosser la coque, polir la cloche, etc. Tout le voilier y passe de fond en comble, après une semaine de forts vents et de grosses vagues d’eau salée.

Après 2 heures de dur labeur, c’est le moment de se dire « au revoir ». On rassemble tout le monde sur le pont et, pour une dernière fois, chacun explique ce qui a été son plus beau moment de la semaine. Le vent a été un défi de tous les jours, mais nous avons eu du soleil presque toute la semaine. Les paysages ont été époustouflants, ponctués d’apparition de rorquals et d’oiseaux marins, avec des couchers de soleil qui semblent s’éterniser pour pouvoir mieux profiter de la vue du fleuve St-Laurent.

La capitaine Ariane nous a laissés avec une mise en garde : nous avons vécu une expérience unique à bord de ce voilier, difficile à partager avec ceux qui n’ont jamais fait de navigation. Cela nous fait apprécier notre stage à bord du Roter Sand sous une nouvelle lumière.

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Pour certains, le retour à la terre ferme se passe le cœur léger. L’expérience a été appréciée, mais ils n’ont pas le pied marin. Pour d’autres, c’est avec le cœur un peu plus lourd qu’ils quittent le voilier. Ils sentent encore le mouvement des vagues dans leur cœur et l’appel de la vie sur le fleuve. C’est peut-être qu’un au revoir…

Avant d’effectuer le retour à Longueuil, un dernier arrêt s’impose : le casse-croûte de la mer! C’est avec une vue superbe sur le parc national du Bic que nous dégustons des patates et palourdes frites, assaisonnées de jus de citron et de sauce tartare.

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Malgré le retour au bercail, le mal de terre se fait sentir. Notre cerveau s’était habitué au mouvement des vagues et il doit s’acclimater à nouveau à la stabilité de la terre ferme. Il semblerait que ce phénomène peut durer quelques jours. Ce n’est pas si mauvais comme phénomène, car cela prolonge notre voyage, même à Longueuil!