Article par Maude Whitton

Notre périple a commencé en ce 4 juin nuageux au Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) où notre orateur Michel nous attendait pour commencer sa présentation sur le centre. Cet établissement fait de la recherche sur les mammifères marins à chaque été et tente d’éduquer ceux et celles qui ont le désir d’apprendre. Le CIMM est un centre à but non lucratif dont les profits sont remis directement à la recherche.

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Environ 12 espèces différentes sont présentes dans le Fleuve Saint-Laurent dont 6 espèces qui le sillonnent de façon plus régulière, comme le béluga, le marsouin et le rorqual commun. Pour cette saison, le CIMM se concentrera sur le béluga, puisqu’il est maintenant classé en voie de disparition.

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Leur méthode de reconnaissance se repose sur la prise de photographies des marques distinctives sur leurs flancs afin de les différencier. Une seconde méthode de recherche consiste à fixer à l’aide d’une perche ou d’une arbalète une ventouse avec un émetteur radio. Celui-ci émet des informations sur la vitesse des cétacés, la profondeur de leur plongée, la température de l’eau ainsi que sa salinité. Cette méthode permet de construire un graphique et de visualiser les variations de vitesse des baleines et de déterminer le nombre de bouchées qu’une baleine peut prendre lors de sa chasse. On peut y remarquer qu’en ouvrant sa grande bouche une plus grande partie de son anatomie est exposée, ce qui ralentit sa vitesse sous l’eau.

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Lors de la séance d’information, juste au-dessus de nos têtes, des squelettes de cétacés nous surplombaient. Des cétacés à dents ou à fanons et même un phoque commun. Un fait intrigant sur ces squelettes fut une paire de petits os situés sous le bas de l’abdomène des cétacés. Leur utilité? Aucune, mais ce serait un vestige d’anciennes pattes arrières. L’expliquation serait qu’ils étaient d’anciens mammifères terrestres chassant en eau peu profonde et, pour une raison quelconque, leur évolution les auraient ramenés à une vie aquatique.

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Notre aventure se poursuit en après-midi avec Explo-Nature, un organisme offrant des activités éducatives sur le fleuve St-Laurent aux écoles. Ils nous ont présenté les enjeux concernant le supralittoral (la partie supérieure du fleuve qui n’est jamais en contact avec l’eau), le mésolittoral (immergé à marée haute seulement) et l’infralittoral (section constamment submergée). Nous avons aussi appris un phénomène très intéressant qu’est celui de la résurgence. Ce phénoméne se produit dans la région du fjord du Saguenay et du haut-fond Prince où les eaux douces en provenance des Grands Lacs et les eaux salées de l’océan Atlantique se percutent et produisent une explosion de vie qui profite à une grande quantité d’espèces différentes. Le phytoplancton nourrit des poissons qui nourrissent des baleines et ainsi va la chaîne alimentaire.

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Suivant cette séance d’information, une nouvelle activité avec Explo-Nature nous attend : l’exploration à marée basse au Cap-du-Bon-Désir. À voir : algues, mollusques, échinodermes, tout ce que peut bien désirer un jeune explorateur qui a une curiosité débordante.

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Nous avons finalement terminé notre journée avec une curieuse collation : laitue de mer et gonades d’un oursin. Quoi de plus délicieux?

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Cette activité nous a permis de mieux connaître les enjeux du fleuve Saint-Laurent en plus d’en apprendre plus sur sa faune et sa flore si diversifiées qui nous sera possible d’observer à partir de notre voilier.