Article par Maxime Bobba-Gaudreau

Le 8 février 2017, l’équipe de Défi-Environnement a eu la chance de rencontrer Nicolas Milot, Coordonnateur du Comité ZIP Jacques-Cartier et de la table de concertation régionale (TCR) du Haut-Saint-Laurent et du Grand Montréal (le comité est chargé de la coordination de la TCR).

Le comité ZIP Jacques-Cartier a été créé dans le cadre des activités de Stratégies Saint-Laurent, un organisme à but non lucratif qui vise à favoriser la participation des collectivités riveraines dans la protection, la réhabilitation et la mise en valeur du Saint-Laurent et cela, à l’échelle provinciale.

Territoire du comité ZIP Jacques-Cartier

Territoire du comité ZIP Jacques-Cartier

 

Le fleuve et ses rives sont séparés en 13 sections où chaque comité a comme rôle d’amener les divers intervenants à se concerter au travers des TCR, de créer des plans d’action et d’harmoniser les interventions de mise en valeur et de réhabilitation du fleuve.

De nombreux problèmes sont soulevés par la ZIP Jacques-Cartier : l’érosion des berges, le manque d’accès au fleuve, la régulation artificielle du débit du fleuve qui empêche la prolifération de certaines espèces, les espèces exotiques envahissantes… En revanche, la qualité de l’eau reste le sujet le plus préoccupant dans la région de Montréal. En effet, il s’agit de la zone ayant la plus grande densité de population au Québec, et puis de nombreuses entreprises y sont situées.

Les eaux usées sont riches en coliformes fécaux, produits chimiques industriels, mercure, virus et produits pharmaceutiques tels des œstrogènes, du Ritalin et des antidépresseurs. Heureusement, des solutions existent, et les gouvernements prennent les mesures nécessaires afin de maintenir la qualité de l’eau.

Les eaux de pluie et les eaux usées sont acheminées par un système d’égouts unitaires vers des stations d’épurations. Le coût de traitement est de 2$ par 1000 litres, ce qui est extrêmement faible comparé à Toronto : 25$ par 1000 litres.

Du côté de l’eau potable, les coliformes fécaux sont pratiquement réduits à zéro. Cependant, les polluants émergents sont mal détectés et les seuils tolérables sont inconnus. Malgré cela, la qualité de l’eau à Montréal est exceptionnellement bonne, car en amont, les Grands Lacs forment un bassin de sédimentation naturel qui limite le transport des polluants jusqu’à l’île.