Texte rédigé par Anne-Sophie Noiseux

12 juin 2018

Dernière journée de navigation à bord… Dès le réveil un brin de nostalgie était palpable dans l’air. Toutefois, nous avons rapidement dû mettre nos émotions de côté car une météo de taille s’annonçait. Oui, on peut dire de taille car pour la première fois Guy, notre capitaine, semblait préoccupé. Armé de son expérience et de son application météo, il ordonna un départ précoce. C’est pour cette raison que le départ du parc national du Bic vers Rimouski se fit avant le petit déjeuner. Une fois les manœuvres terminées, plusieurs moussaillons redescendîmes à la cuisine afin de préparer de quoi rassasier l’équipage et du café, bien sûr! À peine avions-nous commencé à naviguer que le capitaine nous demanda de hisser la trinquette et le foc afin de gagner de la vitesse et d’éviter la tempête qui se préparait. Par la suite, plusieurs ont tenté de se reposer en s’adonnant à la lecture ou à l’artisanat, mais l’angle prononcé du bateau rendait la tâche assez difficile.

À la suite de cela, nous avons pu nous régaler avec de délicieux pains dorés, du moins c’est ce que nous pensions pouvoir faire. À peine étions nous attablés que le vent se mît à souffler de plus belle, créant ainsi d’énormes vagues ressemblant plus à un manège incessant plutôt qu’à une petite berceuse comme nous étions habitués. Plusieurs victimes d’un teint pâlotte durent quitter la salle à manger pour se diriger vers le pont. C’est un peu plus tard qu’un énorme bruit se fit entendre de l’extérieur. Pour la première fois nous vîmes Alexis et Bruno partir à la course sur le pont, ce qui, soit dit en passant, allait à l’encontre de leurs propres règles. Quelque chose clochait! Nous apprîmes un peu plus tard que la poulie de la drisse du foc avait éclatée propulsant ainsi plusieurs lourds morceaux de métal sur le pont et affaissant la voile. Heureusement aucun membre ne fût blessé sauf le Roter Sand lui-même maintenant marqué à vie par notre passage.

Finalement, le temps finit par se calmer. Nous avons donc pu récupérer les pains dorés demeurés en « stand by », comme dirait Bruno ou Alexis, pour en faire un délicieux pouding au pain comme dessert du diner. Le reste de la navigation se fit plus calme malgré le fleuve agité. Une fois amarré à la marina de Rimouski, plusieurs se précipitèrent aux douches chaudes (enfin!), alors que d’autre allèrent se reposer au restaurant. Nous nous retrouvâmes ensuite sur le bateau afin d’assister à undernière conférence sur l’importance et les diverses perspectives de l’eau par deux professeures de l’UQAR. Pour souper, un barbecue à la marina fut de mise afin de récompenser nos efforts de la journée et souligner la merveilleuse aventure qui se terminait. Nous terminâmes cette journée par un feu de camp sur la plage où nous nous adonnâmes à un concours de Chubby bunny dont Alexis fût l’heureux vainqueur. 

Nous allâmes ensuite nous coucher, le cœur gros mais le sourire aux lèvres et la tête remplie de souvenirs.