Texte rédigé par Valérie Lebel

 

Jeudi le 7 juin 2018,

 

C’est en se réveillant dans la Baie éternité qu’on a compris pourquoi elle portait ce nom. Aucune vague, aucun vent et plein de soleil. Or, il fallait se lever tôt pour descendre le Saguenay vers le fleuve et être dans le sens du courant. Plusieurs étaient très motivés la veille pour un réveil tôt, mais peu sont ceux qui l’on vraiment fait! Le capitaine, Guy, et Simon, le fondateur d’Écomaris, étaient en fait les seuls à remonter l’ancre. Ils ont aussi eu la chance d’apercevoir un orignal. C’est à 7heures que le départ se fit enfin, pendant que la majorité faisait encore semblant de dormir. La descente s’est fait à moteur puisqu’on avait une bonne distance à faire et qu’on était carrément face au vent. Nous avons eu la chance de voir, ce qu’on a baptisé la Chute à Guy, une petite cascade d’eau qui descendait le long des grands rochers qui bordent le Saguenay. Une image qui restera ancrée dans notre mémoire bien longtemps.

À 12heures, on faisait notre fameuse arrivée dans le Fleuve St-Laurent où l’on voyait l’eau bleue du Saguenay et celle verte du Fleuve se mélanger. Nous avons hissé la Grande Voile et le Foc comme des pros! C’est Lisandre, à la barre, qui a battu le record de vitesse à voile. Elle a mis la barre, haute avec une vitesse de 9.9 nœuds. À cet endroit, on voyait les bateaux de croisière pour l’observation des baleines se promener. Presque tout le monde est sorti pour avoir, peut-être, la chance de voir une baleine. Une petite baleine nous a montré de loin le bout de sa queue, mais ce n’est pas aujourd’hui que la chance était avec nous côté baleine. Notre réserve de biscuit soda a été, de plus, presque vidée! La jonction entre tous ces courants faisait brasser le bateau comme on dit sur le voilier. La championne du mal de mer fut Catherine qui a réussi à faire le diner et une partie du souper en restant dans la cuisine sans avoir eu le besoin de sortir prendre l’air!

L’après-midi a été très intéressante puisque nous avons eu la visite de Gaston Déry qui possède une île, l’île aux pommes. Une île privée de 25 hectares qui est le nid de plusieurs eiders, un oiseau qui vient s’y loger pour sa nidification. Une conférence unique qui nous expliquait toute l’histoire de cette île qui circule dans sa famille depuis les années 20’. Gaston nous a aussi expliqué la transformation qu’il a apporté à l’île pour en faire une réserve naturelle. Ensuite, nous avons eu la chance de débarquer du voilier (une première!) pour avoir une visite guidée, par Gaston, de son île. Nous avons fait un BBQ en plein milieu du fleuve avec une vue incroyable tout autour de l’île. Ses deux magnifiques chiens étaient de beaux amours qui étaient excités de voir autant d’amis. Nous avons aussi eu droit à la deuxième « chute » de Guy, dans le gazon qui essayait de prendre une photo… La soirée se finit par un bon popcorn, les pieds au sec, avec un jeu de carte!  La belle vie quoi!

P.S. :  L’appellation l’île aux pommes, où il n’y a aucune pomme, vient du fait que les citoyens en 1920 venaient cueillir un petit fruit qu’ils appelaient pomme de terre.