Article par Hélène Poirier

En début de session, nous avons assisté à une présentation sur le développement durable faite par notre professeur Jean-Pascal Larin dans le cadre du cours DIASH Défi-Environnement qui est aussi enseignant en science politique au Cégep Édouard-Montpetit. Le but de cette présentation était de nous expliquer la notion de développement durable et la façon dont celle-ci est appliquée dans les politiques internationales, nationales et locales qui régissent les écosystèmes notamment celui du fleuve St-Laurent.

Nous avons d’abord vu l’origine du concept de développement durable qui remonte à la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain à Stockholm en 1972. C’était le premier Sommet de la Terre, il fut question d’écodéveloppement, ancêtre du développement durable. Dix ans plus tard, en 1983, la Commission mondiale sur l’environnement et le développement est mise sur pied par l’Assemblée générale des Nations Unies afin d’examiner l’état de santé de la planète en terme d’environnement et de développement. En 1987, cette vaste enquête autour du globe débouche sur la publication du rapport Brundtland intitulé Notre avenir à tous qui deviendra le document de référence du développement durable. Ce rapport dressait un bilan de santé négatif et recommandait la conciliation de la protection de l’environnement et du développement. Le Rapport Brundtland définit ainsi le développement durable :

« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir »[1]

Diagramme du développement durable Source : Wikimedia Communs

Diagramme du développement durable
Source : Wikimedia Communs

Le deuxième Sommet de la Terre s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992. Celui-ci est de plus grande envergure que le premier puisqu’on y retrouve 106 chefs d’État et de gouvernement, 9000 journalistes et 2400 représentants d’organismes non-gouvernementaux. Ce Sommet de la Terre déboucha sur l’adoption d’une Déclaration sur le développement durable composé de 27 principes et d’un plan d’action pour le XXIe siècle nommé Agenda 21. Plusieurs traités internationaux d’une grande importance y furent signés sur les changements climatiques, la protection de la diversité biologique, la gestion durable des forêts et la lutte à la désertification.

Depuis, le gouvernement canadien s’efforce d’appliquer les principes du développement durable notamment à travers la gestion «intégrée» du fleuve Saint-Laurent en vue de protéger, réhabiliter et valoriser les écosystèmes. Par exemple, une entente internationale sur les ressources en eau potable du bassin des Grands lacs et du fleuve Saint-Laurent a été signée par les gouverneurs des huit états américains des côtes des Grands-Lacs et par les premiers ministres du Québec et de l’Ontario. Cette entente vise à contrôler les transferts d’eau et aussi à gérer les décisions portant sur cette grande étendue d’eau. On retrouve aussi le Plan d’action Saint-Laurent qui assure une concertation gouvernementale fédéral-provinciale fondée sur un partenariat avec les communautés riveraines du fleuve St-Laurent dans le cadre des tables de concertation locale et régionale gérées par les Comités ZIP (zone d’intervention prioritaire). À leur tour, ces Comité ZIP sont membre de l’organisme non gouvernemental Stratégie Saint-Laurent dont le but est de conserver et mettre en valeur l’écosystème du fleuve dans une optique de développement durable.

[1] Commission mondiale sur l’environnement et le développement.  « Notre avenir à tous ».  En ligne. 2005. Éditions Lambda. p. 40.